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D'écriture en torture

28 janvier 2011

Encore.

Parfois j'ai l'impression d'être tout ce dont j'ai peur, un fantasme cauchemardesque de ce qui me hante... Ou simplement de n'être rien, une vague subjective transportée par le courant de mes sentiments, un néant que l'on rempli d'erreurs. Il y a des jours où je me sens invincible, et je regarde devant moi. Des visages, des figures celles autres que je ne connaitrais jamais et la mienne que je fixe dans le miroir des vitrines. Je me fonds doucement dans la vie que je dois construire, j'imagine un lendemain encore amoureux et je pense à toi. C'est si dur de penser que je t'appartiens je sais qu'il ne faut pas le dire et encore moins l'écrire mais voila, le piège s'est refermé, je suis seule et je ne sais si je dois t'attendre ou mutiler mes évasions érotiques, mes souvenirs si proches et mon corps en feu, en manque de tes yeux et de ta peau. Est ce un jeu terrible ou un drame ? Tu me hantes et je te possède à mon tour.

Lorsque tu pars, il ne reste que moi. Je croule dans le vide, je doute de tout, tu es ma seule sincérité, la confirmation de mon existence, tu es l'Autre définitif. Non, non, je ne m'oublierai pas. Laissons nous le droit des contradictions, du "je t'aime moins que moi" juste parce que le temps passe et que nous ne pouvons former un seul corps... Nous nous retirerons toujours l'une de l'autre.

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18 mars 2010

Point de suspension et dévience(s).

(...) S'éteind... Résonnance puis raisonnance. Il faut que je mente.

Garder cette imagination que je ne cesse pas de repousser puis d'attiser depuis un temps indéfini. Temps, je ne veux pas que tu suspendes ton vol. Transporte moi... Vers la véracité ou la férocité. Qu'importe je vis, j'aime, devrais-je m'excuser ? (...)

Sensation, physique - appréciation, mentale, ce besoin -physique et mentale- par les pensées puis les gestes, enfin, le passage à l'acte. Et je me lance des défis sans cesse, je m'amuse à planter des barrières en poussière que je traverse toujours, attiré par une sorte d'impossible-possible... Par cet autre Moi, à l'affut de la moindre "sensation forte" comme par exemple, plonger, sans aucune raison, dans un gouffre sans fin qui n'a d'ailleurs pas lieu d'exister car il a été créé de toutes pièces par ma personne. Moi, qui n'aime pas la facilité mais plutôt les réflexions qui prennent des raccourcis qui en fait me rallongent et m'amènent péniblement dans une voie sans issue. Moi, qui voudrait partir mais qui reste toujours, qui écrit des mots qui ne forment aucune histoire. La seule fiction est dans ma petite tête, et souvent, je me demande si je ne ferai pas mieux de tout arrêter, comme cette discussion égocentrique avec moi-même. (...) Vie, Violence éternelle du débat entre ce que l'on fait et ce que l'on croit être...

12 mars 2010

Vide

Passe le temps, je gribouille, J'attends le mot, définir le silence, Je dis, fais, je ne tire aucune conclusion, A tout ce que je pense j'écris MERDE. Aux sentiments, désirs, je me retire. Tristement, je comprends le vide, la constatation d'un espoir indicible ... J'oublie ton nom, j'oublie le mien et que cesse toute représentation : perception perpetuelle et circulaire. L'observation n'est pas une suffisance, il me faut des mots, des mots des mots. J'écris TOI et je ne me souviens plus ni pourquoi ni comment j'en suis arrivé là.

28 janvier 2010

Sans Nom

Tes lèvres sont une amante, elle trompe mes sens, me pousse dans l'absolu de l'instant - je ne cesse de te désirer, de m'inspirer de tes formes sensuelles - je t'imagine si souvent criant de plaisir sous mon corps brûlant

Je reste à l'horizontale, tes mains s'agitent dans cet espace si restreint, le désir... Je le sens à présent dans chaque sourire, je meurs un peu plus chaque seconde à force d'attente... Sortir de moi, sortir de toi puis revenir, plus sûrement, et patiemment former un seul corps, interdit.

Je reste à l'horizontale...

15 janvier 2010

Nuit.

Seule, l'orage disparaît, Nos chambres bleus ombragées, Ta peau douce et chaude, Tes lèvres si mouillées

Ton corps épouse le silence et les vents du soupir   Tu es l'ouverture d'un rêve, un pécher mûr à jamais en dévoration, je croque et savoure le liquide, de nos étreintes.

J'aimerai le crier mais tu es déjà en moi, la Femme se courbe, les pieds se contractent, enlacés, la Femme s'écroule, la nuit tombe bleue à bleue, La nature nous fait une révérence, et moi une promesse.

Tu glisses encore, serpent sensuel, peu à peu tu écartes le chemin du vice si proche... aime moi.

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30 novembre 2009

Réflexions.

Aujourd’hui Simon m’a posé cette question : L’égalité des chances commence-t-elle par l’inégalité des moyens ?

J’ai ensuite pensé à l’importance de la philosophie. Évidemment, J’ai revu en moi ces longues heures de réflexion que m’offrait mon professeur de philosophie… J’en ai ensuite conclu que cette réflexion est plus importante que toutes passions, sentiments, qui sont dans leur essence même variables et éphémères. Je relis mes écrits. Je pense à mes obsessions journalières. Quels effets positifs engendrent elles sur moi ?Je pense que la réflexion est à notre portée et que nous ne nous en servons pas assez : les pulsions sexuelles, les pulsions dans nos paroles, les pulsions de haine, de tristesse ou de joie renversent tel un torrent nos petites vies. Sans jamais se poser ces questions, pourquoi l’existence, qu’est-ce que le bonheur, qui suis-je, l’homme et Dieu affirment : heureux les simples d’esprit.

Pourtant chaque jour je décide d’être actif ou passif dans mon existence. Je fais ce choix, indépendamment de me culture, de me situation financière, de mes expériences personnelles. S’attacher à de simples émotions, une vie à la surface, être entraîné dans un cercle de superstition et de préjugés, Oui, Heureux les simples d’esprit, voilà une phrase lourde de sens ! Devrai-je ne pas remettre en question le fondement de ce que je suis et de ce que je représente, pour être heureux ? Pourquoi avoir une conscience, un libre arbitre ? Le philosophe est il un apostat, renonçant à la masse, qui s’exclame « tu réfléchis trop! »?

Pourtant il est presque impossible de se détacher des ses émotions. Nombreux sont ceux qui essayent d’être sans émotion, pour ne pas s’écarter du chemin de la réflexion. Mais nous aimons la facilité : les sentiments simples, rêver d’un bien accessible, et d’une passion impossible. Les stéréotypes rassurent.

Je tends alors à créer un mélange entre la réflexion et la superficialité.

Ce qui est gratifiant, dans l’écriture, c’est qu’elle est le juste milieu entre ces deux modes d’existence. Un poème qui exprime un sentiment unique, passager, mais si fort, qui l’exprime dans sa forme, dans son contenu, va rendre alors concrète toute une dimension éphémère, que seul un écrivain peut capturer par des mots. Un romancier, par son récit, nous amène dans un univers unique, où chacune de nos plus petites passions va s’assembler pour créer une réflexion (universelle) offerte à son lecteur.

L’écrivain rend les passions éternelles, et soudain la réflexion en devient la conséquence. Malheureusement, il n’en est pas toujours ainsi dans notre vie. Sachez que l’obsession peut effacer toute réflexion mais inversement, la réflexion nous amène souvent au-dessus de nos sentiments passagers…

Ainsi la question de Simon a réveillé en moi une masturbation mentale et philosophique. Et j’attends l’orgasme avec impatience. (peut-être qu’un jour je répondrai à la première question)

27 novembre 2009

Eté.

La mort t'a rendu fantasme, et chaque réalité ramène à ton absence. Chaque nuit tu reviens, et chaque jour tu meurs à nouveau, Ton sourire est une chimère, ta vie est devenue poussière ; je te sens dans l'air, autour de nous ;

Je pense à la mer qui a pris nos souvenirs, et à ceux que je déforme à ton nom  Seule à garder et à te regarder. Je mélange ici sensualité et ombre   Sombre corps qui s'évanouie en moi.

Parfois, l'imagination brûlante de la condition "Si tu étais là?", me fait vivre,

Quelques éphémères instants où ton corps se partage enfin en particules fantômes...

Le vent de la mer étrangle ta voix, qui disait "je suis bien, là, avec toi".

26 novembre 2009

Toture du désir nocturne.

Je suis tombée dans le piège de l’imagination, la réalité se mélange et se disperse loin devant moi. J’ouvre mes yeux et tu es toujours là, j’admire et j’épouse tes courbes chaque nuit, lorsque je te regarde. Mais il fait soudain noir, et je fais abstraction de ce qui m’appartient : un monde où je m’éternise, tu es si belle… J’ai créée un autre personnage qui ne pourra jamais te remplacer, parfois je me demande si les couleurs que je dessine en dormant existent ; omniprésence douleur et sensations qui ne sont pas à ma portée, pourtant je les vois et je les ressens. Il existe un pouvoir si dangereux en chacun de nous, un choix imposant la différenciation entre la nuit et le jour.

Le rêve et la réalité ne peuvent s’épouser, ni engendrer des enfants qui leur ressemblent. L’aube et le coucher du soleil sont déchirées par la profondeur de l’univers noir, la nuit nous enferme et nous enivre ; tu es absente mais je ne sais pas si je te veux, mais je te désire rêvée et en une forme qui t’a distingué des autres… Je ne sens ni ton parfum, ni la douceur de ta peau, ni tes lèvres sur les miennes, mais je suis inspirée… je dors et je veux que ta peau soit sucrée, tes lèvres chaudes, et ton parfum, céleste.

Ce soir tu es partie.

Tu ne reviendras pas, je t’ai brisé en mille morceaux, consciencieusement, habilement, mécaniquement.

La nuit, elle, me bercera encore…

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